Responsable Grands Comptes à la Direction Commerciale et ancienne athlète de haut niveau en 100 mètres haies, saut en hauteur, triple saut et heptathlon, Séverine Tanic n’a qu’un objectif : relever les défis et progresser sans cesse. Inclassable et inarrêtable, la championne d’1,83 mètre continue de se challenger et de progresser, sur une piste ou derrière son bureau.
Quelle est votre devise ?
Consciente de ne pas rentrer dans un cadre, j’ai toujours essayé de ne pas laisser mes différences me limiter dans ce que je voulais accomplir. C’est pour cela que « oser » est ma devise depuis mon adolescence. Pour moi il s’agit d’oser et assumer être une femme dans un monde professionnel plutôt masculin. Oser et assumer être une femme de couleur (je suis métisse – d’une mère italienne, et d’un père martiniquais). Oser et assumer d’avoir toujours été plus grande en taille que la moyenne ainsi que d’avoir été la jeune maman de trois enfants qui ont aujourd’hui 19, 13 et 6 ans.
Pour toutes ces raisons, j’ai dû travailler pour assumer ces différences et ne pas me limiter à cause des différentes barrières rencontrées sur mon chemin. En plus, ma devise tombe à pic : « Oser » est dans l’ADN de notre entreprise. Aujourd’hui, je sens que j’ai enfin trouvé l’entreprise qui me correspond et qui me permet d’être pleinement moi et d’oser encore plus !
Vous avez pu concilier le sport de haut niveau et des études poussées aussi. Quel est le secret de cette double réussite ?
Le secret tient en deux mots : rigueur et travail. A 16 ans, j’étais championne de triple saut (12,59 mètres), ce qui m’a permis d’être surclassée et de participer à des championnats internationaux. La Fédération Universitaire Américaine (NCAA) m’a repérée à ce moment-là et j’ai obtenu ma première bourse sportive. Pendant 7 ans, j’ai vécu à Baltimore, Maryland où j’ai pu, grâce au système américain, concilier le sport et les études de haut niveau. Le rythme des entraînements et des compétitions était très soutenu. En parallèle des compétitions, j’ai décroché un Bachelor en Sciences politiques, un MBA et un Executive MBA à HEC (2018). Cette double culture continue de m’aider à progresser et à me fixer de nouveaux challenges alors même que j’ai arrêté le haut niveau en 2007. Chacune des épreuves que j’ai vécues a fait de moi une battante.