Elle a fait de sa double particularité, HPI et troubles autistiques caractérisés par son hypersensibilité, une force qu’elle a mis au service de sa carrière chez Allianz Partners France. Et grâce au sport, Linda a trouvé la sérénité, dans sa vie et son travail. Comme de nombreuses personnalités avec autisme, telles que Marie Curie ou Einstein, Linda est dotée de capacités hors du commun, notamment avec les chiffres.
Nous vous avions déjà contacté pour que vous puissiez participer à cette série de portraits de collaborateurs.
A l’époque, vous aviez souhaité attendre. Qu’est-ce qui vous a décidé à accepter ?
J’ai fait beaucoup de progrès dans mon cheminement. Aujourd’hui, j’accepte enfin de me dévoiler. Il y a quelques temps encore, j’étais en permanence dans le camouflage, car je souffre de troubles autistiques souvent masqués par mon HPI. Je suis notamment atteinte d’alexithymie, qui me coupe de mes émotions. Et je suis également dyspraxique, ce qui me rend parfois maladroite. En résumé, on peut dire que mon hypersensibilité me joue des tours dans une société conformiste. Heureusement, j’ai développé certains dons comme la synesthésie : j’ai une perception vive et nette des chiffres, par exemple. Une sorte d’intuition hors du commun.
A quel moment avez-vous pu passer outre tous ces freins ?
En 2021, j’ai eu besoin de faire une pause pour trouver un meilleur équilibre. J’ai vraiment pris conscience de l’importance de prendre soin de soi et suis en permanence à la recherche de solutions pour le mieux-être et le mieux vieillir, que je partage souvent à mon entourage. J’ai par ailleurs rejoint un programme de formation “Kiffer sa vie” grâce auquel je rencontre des personnes ayant la même double particularité , avec qui les échanges sont souvent très riches. J’ai enfin pu entamer ma seconde vie, car j’ai compris que je n’en avais qu’une. Une vie qui passe par une recherche de sens, dans mon travail comme dans ma vie, et par le sport.